Arts Plastiques
Collège Balzac de Vénissieux
La fin du monde
au cinéma et à la télévision
Années 2000
3 oeuvres, 3 visions de la fin du monde :
Ce film dramatique, écrit et réalisé par Lars von Trier, est sélectionné en compétition au Festival de Cannes 2011 où il obtient le Prix d'interprétation féminine, attribué à Kirsten Dunst.
1. MELANCHOLIA de Lars Von Trier
- Un prologue, construit par des images fixes puis mises lentement en mouvement, introduit le film.
- Chapitre 1, Justine : À l'occasion de leur mariage, Justine (Kirsten Dunst) et Michael (Alexander Skarsgård) donnent une somptueuse réception dans la maison de Claire (Charlotte Gainsbourg), la sœur de Justine, et de John (Kiefer Sutherland), le très riche mari de Claire. Alors que les relations familiales se dégradent peu à peu et que le mariage tombe à l'eau, la planète Melancholia se rapproche lentement de la Terre…
- Chapitre 2, Claire : la perception par Claire, d'abord diffuse, puis allant en s'accentuant, que la fin de la Terre est peut-être terriblement proche. Comment vivre avec la peur de voir le monde disparaître ? Comment l'annoncer à son fils de 6 ans ?
Le synopsis
Le Prologue
Le bande annonce
2. 2012 de Robert Emmerich
Cet extrait de 8'16 min constitue l'ouverture du film. Il est constitué de 16 plans qui s'enchainent de manière lente et régulière.
Les plans sont tournés au ralenti afin de renforcer l'émotion du spectateur et le plonger dans la contemplation de belles images.
Le réalisateur fait comprendre que la fin du monde est imminente par l'utilisation de symboles :
- Plan 1 : gros plan sur Justine, il pleut des oiseaux morts.
- Plan 3 : Le tableau de Brueghel, Les chasseurs dans la neige, part en cendres.
- Plan 5 : plan de demi-ensemble, un terrain de golf, Claire a son fils dans les bras, elle semble fuir quelque chose, elle s'enfonce jusqu'au genoux dans le sol.
- Plan 6 : plan de demi-ensemble, un cheval noir se couche, des aurores boréales illuminent le ciel.
- Plan 7 : plan de demi-ensemble, Justine est debout, les bras en croix devant une forêt, des criquets envahissent l'espace.
- Plan 8 : plan de demi-ensemble, vue sur le parc, les trois astres au dessus des trois personnages (Justine/Melancholia, l'enfant/Lune, Claire/Soleil).
...
Le réalisateur montre aussi directement la fin du monde dans une vision universelle :
- Plan 4 : plan rapproché sur la planète Melancholia, à sa gauche l'étoile Antares qui disparaît peu à peu derrière elle.
- Plan 9 : plan rapproché sur la Terre, Melancholia, plus grosse, passe à côté.
- Plan 16 : plan moyen, la Terre percute la planète Melancholia, explosion finale
Tous les plans sont tournés en caméra fixe.
L'environnement sonore est uniquement musical, il s'agit du Prélude de Tristan und Isolde de Richard Wagner datant de 1865. Il s'agit d'un opéra romantique qui renforce, dans ce film, les émotions transmises par les images.
Il y a clairement une volonté de la part du réalisateur de traiter la fin du monde de manière poétique, en mélant l'intime (émotion des 3 personnages) à l'universel (vue sur les planètes), en jouant sur l'esthétique des images (la recherche du beau)
Le script du Prologue
La scène finale
Film catastrophe réalisé et produit aux États-Unis en 2009.
Il s'agit clairement d'un blockbuster : film à sensation à très gros budget, censé faire un maximum d'entrée au cinéma et de vente de dvd par la suite.
Le réalisateur ne recherche pas forcément l'esthétique des images, mais à donner un maximum de sensations aux spectateurs.
La bande annonce
Cette bande annonce compte environ 90 plans en seulement 2'22 minutes dont le rythme d'enchainement est irrégulier et rapide en fonction des images afin de renforcer la tension chez le spectateur (les scènes de foule en panique, les images spectaculaires).
Certains plans sont constitués d'écritures (titre du film, slogans...)
Le réalisateur cherche à immerger le spectateur dans l'action, notamment par le mouvement de caméra en travelling avant (le spectateur avance dans l'image).
La fin du monde est montrée sous la forme réaliste de catastrophes naturelles (la terre se craquelle, tsunamis géants, éruptions volcaniques..).
Cependant quelques images utilisent la forme symbolique pour faire comprendre la fin du monde :
Le synopsis
En raison de bombardements de neutrinos dus à une éruption solaire, le noyau de la Terre commence à chauffer à un rythme inconnu jusqu'alors, causant en fin de compte des déplacements de la croûte terrestre avant décembre 2012, tel que cela avait été prévu.
Il s'ensuivra un scénario de fin du monde qui plongera l'humanité dans le chaos.
Le film suit un groupe de personnages alors qu'ils échappent de justesse à d'innombrables catastrophes. En même temps, des savants et des dirigeants du monde tentent de sauver le plus de vies possible avant l'arrivée des désastres.
Dans ce plan, une fissure sépare les mains d'Adam et de Dieu dans la célèbre fresque de MichelAnge : La création d'Adam, symbolisant ainsi la rupture ou l'abandon des hommes par le créateur divin...
L'environnement sonore est constitué d'une musique rythmée accompagnant l'action, de bruitages (cris dans la foule, bruits assourdissants des explosions...) et de dialogues brefs entre les différents personnages.
3. The Walking Dead de Franck Darabont
et Robert Kirkman
Série télévisée d'horreur dont la diffusion a débutée en 31 octobre 2010 sur la chaine américaine AMC. Quatrième saison en cours de diffusion.
Il s'agit d'une adaptation du comic book américain de Robert Kirkman (scénario) et de Tony Moore puis de Tony Adlard (dessinateurs) publié depuis 2003 aux États-Unis.
Le comic book La série télévisée
Le synopsis
Après une épidémie ayant transformé la quasi-totalité de la population américaine et mondiale en « rôdeurs » ou mort-vivants, un groupe d'hommes et de femmes mené par le shérif-adjoint du comté de Kings, Rick Grimes, tente de survivre…
Ensemble, ils vont devoir tant bien que mal faire face à ce nouveau monde devenu méconnaissable, à travers leur périple dans le sud profond des États-Unis.
Le générique
Générique de la saison 1 et 2 Générique de la saison 3 et 4
Le générique de la saison 1 compte 26 plans sur seulement 34 secondes dont le rythme d'enchainement est régulier (il suit la musique de fond) et rapide (environ un plan toutes les secondes).
La fin du monde est en fait la fin de l'humanité (seuls les êtres humains sont touchés par l'épidémie). Le réalisateur donne à voir cette apocalypse dans ce générique par des plans montrant une ville déserte, où la présentation des personnages principaux passe par des vieilles photos au cadre brisé.
Ces images donnent un côté inquiétant aux lieux pourtant familiers. Cette peur est renforcée par l'utilisation d'une musique aux rythmes rapides et angoissants.
Le mouvement de caméra se fait toujours de la gauche vers la droite en travelling.